Malgré des inflexions politiques pour inciter à la ré-internalisation et les réglementations sur la confidentialité des données, les entreprises poursuivent l’externalisation de certaines fonctions. Les domaines externalisés se diversifient et les avancées technologiques encouragent ce mouvement.
Poussées par différentes motivations – réduction des coûts, recherche d’un savoir-faire spécifique, recentrage sur le cœur de métier ou gain en flexibilité – les entreprises continuent de recourir à l’externalisation. Avec une croissance attendue de l’ordre de 12 à 26 % sur l’ensemble des fonctions, cette activité témoigne sans surprise d’une pénétration accrue sur la fonction Informatique. Néanmoins, les fonctions Juridique, Immobilière et Finance sont de plus en plus concernées, et elles sont citées par un quart des répondants de notre dernière enquête sur le sujet.
Ainsi, la Finance est déjà externalisée par 23 % des groupes interrogés. Une part qui pourrait grimper encore de 16 % selon les intentions d’externalisation exprimées par les répondants. Les acteurs prévoient notamment d’externaliser les comptabilités tiers, fournisseurs et clients, mais également la paie et la facturation, deux domaines très peu confiés à un prestataire externe à ce jour.
Les Ressources Humaines devraient aussi de faire partie des futurs projets d’externalisation des entreprises. Aujourd’hui, 13 % des répondants ont recours à un prestataire, mais demain, ils pourraient être 38 % à externaliser cette fonction, avec l’administration du personnel en ligne de mire.
Ces évolutions sont à mettre en perspective avec les avancées technologiques qui permettent aujourd’hui d’effectuer à distance les mêmes tâches, avec les mêmes outils et les mêmes processus, en toute adéquation avec les métiers de l’entreprise. Pour plus de deux tiers des répondants, le Cloud Computing et le Business Process as a Service sont des moteurs du développement de l’externalisation.
Cependant, ces facilités technologiques ne rendent pas plus simple le choix des prestataires. La gestion de la relation avec les partenaires est une compétence vitale, trop souvent sous-estimée par les entreprises. Les retours d’expérience montrent que le temps passé sur les phases d’appel d’offres et de transition doit faire l’objet d’une attention toute particulière : l’apport de valeur et d’expertise d’un conseil tiers se révèle souvent précieux pour éviter des erreurs lors de ces étapes décisives.
Dernier point à souligner : 16 % des répondants ont fait le choix de ré-internaliser certaines fonctions. Il est intéressant de constater que les raisons principales évoquées pour ce retour partiel sont exactement les mêmes que celles que les groupes évoquaient dans leur projet d’externalisation initial, à savoir la qualité de service et l’avantage financier !
N’hésitez pas à me contacter si ce sujet vous intéresse.
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